HDSB au sud de la RDPL

Publié le par Odile

Hors Des Sentiers Battus au sud de la République Démocratique Populaire Lao!

 

Notre entrée au Laos s’est faite, sans doute, par l’une des frontières les plus tranquilles de la planète. Les jours de pointe il doit y passer environ 10 véhicules par jour ! La route est toujours en travaux mais elle serait bientôt finie …d’ici un an ou deux !

Les douaniers Laotiens n’oublient pas de demander 1$ pour soi-disant le tampon,  ou alors pour arrondir les fins de mois car certains voyageurs refusent de payer et ça ne pose pas de problème pour leur entrée dans le pays !

La bonne nouvelle était que nous avions un visa pour 2 mois. (Apparemment il n’est que d’un mois si on l’achète à la frontière)

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Nous nous sommes ensuite reposer 3 jours a Don Det et Don Khong, deux des 4000 îles émergeant du Mékong tout près de la frontière au sud du Laos.

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Lorsque que le Mékong est en crue, à la saison des pluies, il peut mesurer jusqu'à 14 km de large. A la saison sèche, le niveau baisse  et les petites îles font surface.

Nous n’avons pas compte mais si chaque ½ m2 qui émerge est considere comme une île, il doit bien en avoir 4000 !

 

La petite île de Don Det est très jolie, assez calme mais dommage que certains touristes se croient a Ibiza et que les $ brillent un peu trop dans les yeux des laotiens louant des bungalows. L’accès a sa soeur jumelle Don Kon est d’ailleurs payant : 1$ ! Ce n’est pas la ruine mais par principe nous n’y sommes pas allés !!

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La grande île de Don Khong est plus tranquille et très agréable.

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Entre 2 séances de hamac, nous avons rencontre Anne-Claire et Manu (voir lien) accompagnes de Jacqueline, la mère de Manu, venue les rejoindre pour quelques semaines.

Et inévitablement ….

Quand des cyclos

Rencontrent d’autres cyclos,

Qu’est-ce qu’ils racontent…

Des histoires de cyclos : des infos sur les routes, les frontières, les guest-houses, les impressions sur les pays traverses et l’accueil des populations rencontrées, les matos, des petits trucs, etc… !

Et, la en plus …

Quand un menuisier

Rencontre un autre menuisier,

Qu’est-ce qu’ils racontent…

Des histoires de menuisiers : Manu est lui aussi menuisier !

 

Nous avons passe une bonne journée tous les 5 avec baignade dans le Mékong !

                                           

Tous les cyclos que nous avons rencontres et ayant roules au Laos, nous avaient annonce que  la circulation sur les routes du pays était très faible et que  la route 13, principal axe du pays allant de la frontière chinoise au Cambodge était quelque peu monotone, plate dans la partie au sud de Vientiane.

 

Forts de ces informations et après 100 km sur cette fameuse route 13 (histoire de vérifier !) nous l’avons quittée pour joindre Attapeu (au sud-est du plateau des Boloven) par la route 18. Nous avons bifurque 48 km avant Pakse.

Sur la route 18, les avis étaient aussi unanime : ne passe pas, complètement pourrie, etc…mais personne n’y était allé !

David et Laetitia, des tandémistes avec lesquels nous avons passe la soirée avant de nous engages sur cette route, nous ont regarde partir l’air perplexe !!

 

Et … ce fut l’un des itinéraires les plus beaux et sauvages que nous avons fait !

La route est en fait une piste qui, sur certaines portions, se réduit à un sentier et le long de laquelle les ponts ne sont pas fréquents mais les rivières à traverser nombreuses!

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Plusieurs passages a gué nous ont appris que quand les vélos n’ont plus pied les sacoches et la remorque flottent !

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La route traverse la jungle et  nous avons rencontre de nombreux villages dans lesquels  les habitants étaient assez surpris de nous voir passer ! Les enfants accourraient pour nous voir en criant « Sabai dii » (Bonjour) et certains, une fois que nous arrivions a leur hauteur, repartaient en courant effrayes ! Non pas que nous soyons crados et couverts de poussière a faire peur, mais pour certains, c’était la première fois qu’ils voyaient des « Blancs » en chair et en os.

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 Nous avons aussi appris plus tard que leurs parents leurs disent :

« Si tu n’es pas sage, les Falangs (les occidentaux) vont t’emmener ».

Imaginez, un jour, que le grand méchant loup traverse votre village a velo !

 
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Arret pic nic : aujourd'hui nouilles et sardines. Bizarre hier c'etait le meme menu!undefined











Ces petits villages, bien qu’assez isoles, ne manquent pas d’activité. On y trouve des petites épiceries, des petites stations essences (2 barils d’essence relies a une pompe manuelle !) et des écoles. Pour certaines, le bâtiment se résume a un toit sous lequel il y a plusieurs classes. Les classes sont séparées les unes des autres par un tableau qui fait office de cloison ! Il y a souvent un maître pour plusieurs classes et les effectifs sont assez conséquents.


undefinedEn 2 jours nous avons donc rejoint Attapeu en logeant le plateau des Boloven situe a plus de 1000m d’altitude.

 

Et bien sur, nous sommes ensuite montes sur le plateau.

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La encore nous n’avons pas choisi la route la plus courue et la encore, nous avons parcourue une bonne piste à partir de laquelle nous avons pu admirer de superbes cascades.

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Le plateau des Boloven est répute pour sa production de café (Arabica et Robusta).

C’est parait-il l’un des meilleurs du monde. C’est aussi l’une des rares choses que les français aient fait pendant le Protectorat pour développerle pays (et surtout s’en mettre plein les poches)  : planter des caféiers.
Les grains...
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.... qui sechent.
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La fleur
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Les plantations
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Le café est très très bon ! Pourtant a première vue on pourrait croire que l’on va boire un véritable jus de chaussette car il est prépare avec un filtre en tissu, ressemblant étrangement a une chaussette !

Nous avons pris une bonne journée de repos a Pakson a 1200m , au frais. On a même dormi sous la couette ! Nous avons fait le marche du matin et nous sommes prépare un bon pique-nique pour refaire le plein de vitamines !

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Les petits resto laos servent souvent du « foe » c’est une soupe de nouilles de riz avec des morceaux de viande, parfois des germes de soja, de la ciboulette. 
On peut aussi manger du « khao niaw » (riz gluant, on adore !) avec des légumes et un peu de viande en sauce. Il faut faire des boulettes de riz avec les doigts et les tremper dans la sauce.

undefinedLe riz gluant cuit dans  le panier en osier a la vapeur

 












Pour redescendre du plateau nous avons suivi les conseils du Lonely Planet « Cycling » et nous avons pris une piste pourrie vers le nord pour rejoindre la cascade de Tad Lo.

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undefinedTad Lo et aussi des elephants!



Heureusement que ça descendait parce que pour faire 60 km il nous a fallu plus 4 heures ! mais nous avons fait de belles rencontres ....

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le permis? a 10 ans?


 

Un autre héritage du protectorat français est la « petang » (pétanque). 
Ce qui nous a fait dire : « Au Laos, Sekong, Tad Lo, la petang mais pas le pastis ! »

(Sekong étant une ville au nord est du plateau des Boloven)

 

De la, nous avons rejoint la route 13 a Pakse au milieu des cafeiers et des bananiers.

 

A Pakse, nous avons pris le bus jusqu'à Tha Khaek (350km plus au nord) pour gagner du temps et éviter de s’ennuyer (on dit comme ça quand on est poli !) sur la route 13.

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350 km c’est 10h de bus, non pas que la circulation soit très dense, ou que la route soit pourrie, mais les arrêts sont fréquents et le chargement des bagages parfois long …..

 
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…. 10 cochons adultes et 10 plus petits ont embaumes le bus depuis les soutes. Les 20 poules, prisonnières dans un filet, sur le toit étaient, elles, au grand air.

 

De Tha Khaek nous sommes partis vers l’est  et le paysage est devenu superbe !

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Les pics karstiques sont de véritables gruyères dans lesquels nous pouvons visite des grottes.

Nous avons roule en direction du Vietnam jusqu'à Niommalat, ou nous avons bifurque plein nord en direction de Lak Sao.

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A partir de la, nous avons roule au cœur de la jungle sur une piste toute neuve et même parfois en travaux. En effet, un barrage hydroélectrique est en construction (en partenariat avec EDF) sur la rivière Nam Theun et cette piste est la route d’accès.

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Tout au long de la route des villages sont en construction pour les ouvriers travaillant sur cet immense chantier.

 

Une fois que nous avons dépasse le barrage, la piste est devenue plus sauvage et les paillotes (utilisées par les agriculteurs quand ils travaillent dans les rizières) sont idéales pour camper.

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A Lak Sao, de nouveau virage a 90 mais cette fois vers l’ouest pour rejoindre le village de Ban Na Hin.

Le long de la route nous retrouvons le paysage des pics karstiques.

 

Depuis Ban Na Hin, nous avons visite une grotte (plutôt un tunnel naturel) de 7 km dans lequel coule une rivière. La remontée de la rivière se fait en pirogue dont il faut souvent descendre car le niveau d’eau en cette saison est assez bas, et qu'il faut tirer et pousser pour remonter les petites rapides.

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Visite assez impressionnante surtout lorsqu’on rentre tout à coup dans une immense salle. C’est juste dommage que l’éclairage ne soit pas suffisant.

 

De Ban Na Hin, nous avons repris la route vers l’ouest en passant toujours au cœur des pics karstiques. Les cannelures de certains pics feraient baver plus d’un grimpeur et n’ont rien à envier aux falaises des Aravis.

 

Une fois sur la route 13, il nous restait 240 km pour rejoindre Vientiane en longeant de plus ou moins loin le Mékong.

 Fabrication des cloisons en bambou au bord de la route

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undefinedMarchand vietnamien ambulant

 










Quelques jours a Vientiane pour

-          récupérer car les itinéraires hors des sentiers battus, s’il sont de toute beauté, ne sont pas toujours de tout repos,

-          faire notre visa pour la Chine (32$, en 4 jours ouvrables )

-          laver et trier nos affaires pour alléger le chargement

-          se refaire une beauté !!!

-          et…. Accueillir Bruno qui arrive demain et a qui nous avons concocte un petit programme, lui aussi hors de sentiers battus !

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C’est tellement plus beau, plus enrichissement, plus authentique …

 

Pour ceux qui commençaient a se faire des cheveux blancs par rapport a notre projet initial de descendre la Karakorum Highway jusqu'à Islamabad, la burka n’étant pas très pratique pour pédaler, nous avons décide de finir notre périple en Kirghizie le 24 juillet a Bishkek.

  

Publié dans Laos

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A
Merci pour les photos !!!Je suis de l'école de Jacob Bellecombette !!Nous sommes toujours intéréssés par votre voyage !!
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C
Que de belles images encore... Mais dites nous : comment se fait -il que Bruno ait oublié de nous mettre dans ses bagages...???!!!
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J
Merci ! Pour les photos et les histoires, pour les liens aussi qui donnent d'autres histoires.  Pour les veillées des voyageurs immobiles, grâce à vous.
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C
On vous sent bien dans la route. Continuez à nous faire partager vos impressions. On apprend, entre autre, qu'Archimède avait prévu la traversée des rivières à vélo chargé de sacoches ou attelé à une cariole ! Bises pour la suite. Christiane
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